Culpabilité ou responsabilité ?

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« Servez-vous d’hier pour inspirer demain, pas pour le décourager. » --- Neale Donald Walsh

On est responsable de notre vie, on le sait, on le sent. Seulement on confond souvent responsabilité et culpabilité.

Lorsque qu’une situation difficile se pointe, on tend à avoir une sorte de réflexe engrammé dans notre inconscient collectif de chercher un « fautif », un coupable. « C’est la faute à qui ? »

Identifier un coupable a un côté confortable car cela permet de décharger notre émotion sur ce coupable (et donc ne pas avoir à la gérer), et déleste la responsabilité de la solution ou de l’issue à quelqu’un d’autre, ou à quelque chose d’extérieur à nous. En « bonus », lorsqu’on est victime de quelque chose ou de quelqu’un, on est souvent plaint par les autres, et s’ils nous plaignent… on se sent compris, reconnus, aimés peut-être même.

Confortable et en même temps, agir comme cela nous fait souffrir, on le sait, on le sent.

Pourquoi ?

  • Parce qu’en évitant de traverser notre émotion « jusqu’au bout » (on repasse la patate chaude avant qu’elle ait eu le temps de redescendre en température), on reste coupé.e des besoins qu’elle révèle
  • Parce qu’en ne s’emparant pas de notre responsabilité pour trouver une solution, on devient dépendant.e des autres ou d’événements extérieurs à nous pour avancer

En fait, en recherchant un coupable, nous sortons complètement de nous-même, nous vivons à côté de nos pompes. On ne sait d’ailleurs parfois même pas lesquelles sont nos pompes !

A l’inverse, qu’est-ce que la responsabilité est puissante et énergisante !

Etre responsable signifie pour moi prendre la part de responsabilité qui m’incombe dans les situations que je vis (intérieurement et avec les autres).

Dans la navigation d’une situation difficile, cela demande d’accepter le subtil et le complexe, de voir une situation comme un entrelacement d’éléments, d’événements, de choses visibles et invisibles, sur lesquels ma maîtrise et mon influence sont variables.

La responsabilité ouvre deux portes formidables, précisément celles que la culpabilité ferme :

  • Celle de se laisser traverser par l’émotion, de la lire comme un indicateur qui me permet de comprendre ce dont j’ai besoin pour être serein.e, me sentir bien dans mes pompes (au sens « confortable » et aussi au sens « assurément dans les miennes » !)
  • Celle de nous permettre d’être pleinement acteur.rice de la solution, d’être créateur.rice de nouvelles causes et non seulement « subisseur.se » d’actions menées par d’autres, ou d’événements extérieurs

Une autre bonne façon de savoir si mon tropisme est la culpabilité ou la responsabilité ?

Quand je suis dans la culpabilité, mon regard est souvent tourné vers le passé, et l’avenir un peu bouché, rattaché à un espoir que quelqu’un agisse « dans le bon sens » ou quelque chose de « bien » se passe.

Quand je suis dans la responsabilité, mon regard est souvent tourné vers l’avenir, et le passé est une mine d’informations pour le fabriquer, cet avenir.

Et si… on embrassait notre pleine responsabilité ?

Une invitation à nous toutes et tous…

« Servez-vous d’hier pour inspirer demain, pas pour le décourager. »

Neale Donald Walsh